top of page

médecine interne

Suivez-vous les recommandations que vous donnez à vos patients ? 

  • J'essaie autant que faire se peut... mais pas toujours facile... Garder un équilibre et penser à soir...?!?

  • Pas toujours.... 

  • J’aurais tendance à dire oui pour la plupart, ou du moins les plus importante comme ne pas fumer, ne pas prendre de drogue, prendre ses médicaments, etc. On peut toujours faire plus d’exercice mais je fais mes 10 000 pas par jour, on peut toujours être abstinent pour l’alcool mais l’important est de ne pas exagérer, donc je répondrais oui à cette question

Selon vous, quelle est la pratique médicale la plus difficile? La plus facile ?

  • La plupart des spécialités chirurgicales me semblent plus difficiles, mais gros biais, puisque je ne trippais pas du tout sur la salle d'opération. La plus facile... avant la COVID, j'aurais dit santé publique, mais maintenant, plus difficile à dire... J'ai tendance à penser que les pratiques qui n'impliquent pas de suivis de patients sont un tantinet plus facile.

  • La plus difficile: les annonces de mauvaises nouvelles.  La plus facile : parler avec les patients et apprendre à les connaitre

  • C’est difficile de répondre car on ne connait pas les détails de toutes les spécialités, et le diable est dans les détails. Par exemple, de l’extérieur, l’ORL me semble très simple (les oreilles, le nez et la bouche ???, quand un interniste s’occupe du cœur, des poumons, des intestins, des reins, du cerveau, de la thyroïde, du pancréas, des infections, des artères, des veines, de la peau, etc …). Il reste que l’important n’est probablement pas la difficulté d’une spécialité mais bien le fait d’être à l’aise avec l’incertitude et la volonté d’apprendre de nouvelle chose. D’autant plus qu’en médecine, on travaille de plus en plus en collaboration avec d’autres professionnels (infirmière-clinicienne, physiothérapeute, etc.) qui aident grandement pour certaines tâches

Seriez-vous ami avec vos collègues si vous les aviez rencontrés en dehors du travail ? 

  • Je pense que oui... pour plusieurs collègues

  • Cela dépend des collègues

  • Probablement, même qu’en y pensant, mon meilleur ami du secondaire que j‘ai connu avant la médecine est devenu interniste comme moi et que nous sommes encore en contact dans des congrès de médecine interne. Mais c’est sûr qu’actuellement nos amis de notre cercle sont souvent médecins, surtout quand notre conjointe est aussi médecin dans la même spécialité ...

 

Quel est le facteur le plus important selon vous pour réussir une résidence dans votre spécialité?  

  • Le goût d'apprendre, être prêt à travailler fort, mais avoir une reconnaissance qui vient avec. 

  • La persévérance 

  • Je pense que c’est la curiosité et le désir d’apprendre. Même si après 20 ans de pratique, on voit encore des situations que l’on n’a jamais vu et qui nous étonne ! 

 

Quelle est votre boisson alcoolisée préférée ?

  • Une seule réponse possible Scotch, Si on a du goût, Edradour. Plutôt utile pour survivre à un mariage de raison !

  • Un bon verre de Sauvignon blanc le vendredi soir!

  • Fausse bonne question.  Ça dépend tellement de la situation.  Une Labatt 50 sur le terrain de golf ou après un match de hockey sera parfaite, alors qu’une Côte Rôtie sera parfaite devant une côte d’agneau…  Un beau passe-partout reste une Carlsberg, qui, comme elle l’affirme, est « probablement la meilleure bière au monde »…  juste pour son humilité, on se doit de l’aimer!

 

Quelle est la spécialité que vous ne feriez jamais? Pourquoi?

  • Ortho. Mais très complémentaire

 

Pendant vos études en médecine, que faisiez-vous un vendredi soir ? 

  • Garde (1/2), sinon voir ci-dessous (mais vu les fonds limités, pas toujours Edradour)

  • Le vendredi était le seul jour de la semaine (sauf si de garde bien sûr) où je n’ai jamais travaillé ou étudié. C’est un jour béni! On allait danser au défunt bar les Marches du palais…

  • Récupérer du jeudi soir.  Jusqu’à une certaine heure.  Puis faire une variante du jeudi soir. 

Quels traits de votre personnalité sont typiques de votre profession ?

  • Detailed oriented... mais pas que. Vivre avec l'incertitude. Être synthétique

  • La curiosité, la minutie, la patience…

  • La capacité à vivre dans une certaine incertitude.  On prend des décisions au meilleur de ce qu’on sait, parfois en urgence, et faut vivre avec.  Et une belle dose de curiosité avec ça…!

Quel est le facteur le plus important selon vous pour réussir une carrière dans votre spécialité?  

  • Avoir envie de chercher des réponses, aller au fond des choses.

  • Aimer ta pratique/spécialité

  • Je pense que c’est la curiosité et le désir d’apprendre. Même si après 20 ans de pratique, on voit encore des situations que l’on n’a jamais vu et qui nous étonne ! 

Quel est le meilleur conseil que vous avez reçu ? 

  • Bonne question... les internistes ont le même cerveau que les autres, c'est juste la façon dont on utilise nos connaissances qui est parfois différente

  • Au pré-doc, un vieux prof m’a dit qu’apprendre en médecine était comme manger un éléphant, et qu’il fallait le faire une bouchée à la fois pour réussir. Et je pense que c’est vrai, car il est impossible de tout savoir en médecine, il y a toujours des nouveautés qui remettent en question ce que l’on pensait savoir, et surtout de nouveaux traitements (et parfois même de nouvelle maladie !) qui font qu’on doit constamment rester à l’affut !

À quoi ressemble la pratique d’un interniste généraliste ? 

  • Très variée... dépend beaucoup de l'endroit où on travaille. Axé plus sur thérapeutique si pratique en centre secondaire et axé plus sur l'aspect diagnostique pratique en centre universitaire.

  • Pratique variée, motivante, intéressante qui consiste à aider des patients complexes avec multiple pathologies

  • Ça dépend surtout où travaille l’interniste. La pratique en centre secondaire, tertiaire ou quaternaire est aussi différente que peux l’être 2 spécialités différentes. Un interniste en centre secondaire (comme à Shawinigan ou Drummondville) a une pratique beaucoup plus polyvalente et diversifiée qu’un interniste en centre universitaire, mais parfois les cas sont trop complexes ou nécessitent un plateau technique qui n’est pas disponible chez lui et doit transférer le patient. Par contre, il doit prendre en charge beaucoup plus de problème car il n’a pas de surspécialiste à portée de main (ex : maladie inflammatoire de l’intestin, polyarthrite rhumatoïde, etc.). Il doit aussi souvent assurer une partie du plateau technique comme les échographies cardiaques ou les bronchoscopies car il n’a pas les surspécialités qui font ce travail dans son hôpital. Par contre, l’interniste en centre universitaire à la possibilité d’être plus spécialisé dans un domaine précis (HTA, médecine obstétricale, etc.). Il peut aussi faire plus d’enseignement ou de recherche qu’un collègue en centre secondaire. Par ailleurs, l’interniste doit le plus souvent travailler dans un hôpital, car c’est là où se fait la pratique la plus intéressante. Néanmoins, il y a probablement autour de 10-15 % qui ne font que de la clinique externe ou qui ont développé une expertise qui peut se faire hors de l’hôpital (pré-op, dermatologie, etc.), mais c’est vraiment la minorité des internistes au Québec.

 

En quoi la pratique d’un interniste en région diffère-t-elle de celle en centre universitaire ?

  • Présence importante ou moins des apprenants, recherche, flexibilité, variété

  • Principalement la présence constante des apprenants, qui sont une grande source de motivation, et qui nous aident à nous garder à jour via des présentations, des clubs de lecture, des questions, des discussions, etc. Aussi, l’accès facile à tous les spécialistes et au plateaux techniques pour résoudre les cas les plus graves et complexes.

  • L’interniste en région doit davantage se consacrer généralement à une sous-spécialité, comme les groupes d’internistes en région doivent assurer généralement l’entièreté des soins spécialisés. 

 

Est-ce que la clientèle est variée ou ce sont juste des personnes âgées ?

  • Surprenament variée, surtout en région. Dépend aussi du sous-domaine préféré (e.g. rhumato vs gastro disons)

  • Clientèle très variée, de tous les âges, surtout en externe, où les personnes âgées en pleine forme vont vous surprendre. Les personnes âgées très malades sont surtout en intrahospitalier. Tout dépend également de l’orientation de la pratique : je fais de la médecine obstétricale, alors beaucoup de jeunes femmes!

  • Vraiment variée!  Surtout une clientèle âgée, mais l’âge chronologique étant souvent trompeur, on voit de tout, chez des gens avec et sans comorbidités, ce qui fait que chaque situation, même similaire, est unique!  Et bon, on voit des jeunes de temps en temps aussi…!

Doit-on obligatoirement travailler en hôpital ?

  • Pas obligatoire, mais de façon intuitive, j'aurais dit que plus de 90% des internistes au Québec travaillent au moins en partie en milieu hospitalier.

  • Non

 

Que fait concrètement un interniste, considérant qu'il existe des spécialités qui couvrent les différents systèmes (cardio, néphro, etc)? 

  • Ce qui distingue un interniste: une approche globale, capacité à intégrer justement les recommandations des sociétés de cardio/endocrion/néphro/pneumo etc... Dans plusieurs centres, accent mis sur l'aspect diagnostic: p/ex, un cardiologue va écrire: "DRS non-coronarienne"; un interniste va essayer de trouver "le" diagnostic...

  • En région, il remplace certaines spécialités absentes.  En grand centre, l'interniste s'occupe des patients complexes, en gardant une vision globale des différents problèmes

  • Répondre à cette question en moins d’une heure est difficile ! Comme j’ai dit plus haut, ça dépend vraiment d’où travaille l’interniste (centre secondaire ou tertiaire) et, s’il d’autres surspécialités dans son centre, comment se répartie la tâche. Comme l’interniste s’occupe surtout des diagnostics difficiles et du traitement des patients avec multiples pathologies, dans les centres où il y a des internistes et des surspécialistes, par exemple des cardiologues, les internistes vont souvent s’occuper des cas de cardiologie chez les patients diabétiques avec IRC, ce qui est pas mal plus complexe qu’un patient avec seulement une MCAS stable. En général, comme il ne manque pas de malades en médecine, surtout avec les patients de plus en plus âgés, la répartition du travail se fait assez facilement. 

Quelles sont les difficultés, les aspects les moins agréables que vous rencontrez dans votre spécialité?​

  • Bon, c'est cheezy, mais outre le point ci-dessus, franchement, j'ai un travail de rêve. Ce qui fait aussi la différence c'est le groupe et sa complémentarité avec nos intérêts ce qui est le cas chez nous. Encore plus loin, je vois très mal comment le groupe pourrait plus me supporter qu'il le fait présentement :-)  

  • Hospitalisations pour perte d’autonomie sans diagnostic aigu l’expliquant car pas d’autre spécialité pour prendre en charge ces pauvres patients.

  • On doit souvent gérer des aspects purement sociaux, sans problématique médicale.

Pourquoi vous avez choisi à rester en générale au lieu de spécialiser ? 

  • Quand un cardiologue m'a demandé comme résidente 3 de demander l'endocrinologie pour une TSH à 4,6 (marginalement élevée). Je ne pouvais pas croire que j'allais perdre mes acquis dans toutes les autres "spécialités"... Mais, plus sérieusement, c'est l'aspect de prendre en charge un patient au complet et pas seulement un organe qui m'a intéressé et qui continue de me motiver

  • La médecine interne est une spécialité en soi non centrée sur un organe uniquement.

  • C’est surtout le défi intellectuel de la médecine interne qui m’a motivé à choisir cette spécialité. Je savais que la médecine familiale avait des aspects que je trouvais moins intéressant pour moi (pédiatrie, gynécologie, psychiatrie) et que toutes les surspécialités de médecine interne m’intéressaient. Le choix s’est donc avéré évident au cours de ma résidence car après chaque stage de surspécialité, je voulais devenir cardiologue, néphrologue, oncologie, etc. !!

 

Combien d'heures de travail par semaine en moyenne pour le médecin moyen?  

  • Difficile à dire, probablement 50 heures...

  • Selon moi, 50 heures/semaine

  • Ça dépend vraiment des semaines, on a l’avantage d’avoir des semaines très différentes d’une à l’autre (parfois à l’hospitalisation, mais parfois juste en cliniques externes qui ferment à 16h). Je dirais en gros 45 heures, mais parfois moins car on peut prendre des demi-journées libres si on a travaillé plus fort une fin de semaine ou sur une garde. Et chez nous, on est de garde environ une fin de semaine sur 4, mais cela dépend vraiment des milieux (parfois une fin de semaine sur 8-12).

  • 60 (mais clairement pas typique, clinicien-chercheur).

  • 50 heures à l’hôpital de jour, 8-10 heures de soir pour travail de recherche, organisation de congrès, participation à des société savantes, préparation de présentations, etc.

  • Hum…  Ça dépend du doyen, de la clinique, et d’autres facteurs.  Mais mettons que ce n’est pas une job de 8 à 5… J

 

Qu'est-ce qui vous déplaît le plus dans votre pratique ?

  • Le contact avec les patients, leur famille. On est reconnu en médecine interne, pour réfléchir beaucoup... parfois trop... on n'a, je pense, moins de pression pour régler vite les problèmes.

  • Les gardes de fin de semaine

  • C’est sûr que le travail est parfois exigeant. On pense parfois que l’interniste peut répondre à toutes les questions de tous les patients, mais le patient de 90 ans qui a des troubles cognitifs et qui ne sait pas pourquoi il est à l’hôpital, qui est sourd, anglophone, en chaise roulante et qui a un symptôme non spécifique comme de la fatigue peut demander pas mal de travail pour un résultat parfois décevant. En fait, les patients hospitalisés en médecine interne ont souvent pas mal dépassé leur espérance de vie et représente beaucoup de travail pour des pronostics souvent limités. Mais bon, 1- il faut bien s’occuper de ces patients et faire de notre mieux, et 2- la majorité du travail d’un interniste est probablement en clinique externe où les patients sont plus jeunes et pour lesquelles nos interventions ont un impact important.

  • L'obligation parfois pour des raisons sociales ou administratives de devoir m'impliquer, voir prendre en charge des cas hors de mon expertise.

  • Être toujours attendue quelque part, être toujours en retard partout.

  • Ne pas pouvoir faire toutes les techniques nécessaires au diagnostic et au traitement.  Mais bon, faut en laisser pour les autres…

 

Si votre spécialité devait avoir une relation sentimentale avec une autre laquelle choisirait-elle ? 

  • Mariage de raison : ortho; Mariage de coeur : cardio; maîtresse : pneumo; 

  • Toutes les spécialités chirurgicales. C’est avec ces patients que nous faisons la plus grande différence. J’appelle l’étage de neurochirurgie/ortho au CHUS « notre maison » quand je suis aux consultations. On s’aime beaucoup, même si on se chicane parfois et qu’on ne se comprend pas toujours!

  • Tout le département de chirurgie…  nous sommes comme un vieux couple, avec ses hauts et ses bas, mais nous sommes indissociables!!!

 

Est-ce qu’il y avait une facette du programme de résidence qui était inattendue et qui a nécessité une adaptation de votre part ? 

  • L'autonomie (par une surprise mais tellement plaisant), mais surtout la prise en charge en clinique externe (qu'on voit peu avant, mais c'est vrai pour plusieurs spécialités)

  • C’est plutôt le début de pratique qui m’a surpris : on pense toujours que la résidence, c’est beaucoup de travail, mais…

  • La multidisciplinarité.  On a vraiment besoin des autres même si on fait de tout, et l’inverse est aussi très vrai…  on ne peut pas penser tout faire tout seul même si on fait de tout!

Quelle est la critique la plus fréquente que vous recevez ? 

  • C'est trop compliqué... Étirer un diagnostic différentiel... Tel dx moins probable 😉

  • Avec les résidents/étudiants, je suis parfois trop présente.  Je ne leur laisse pas assez d'autonomie

  • On reçoit très peu de critique, en général les patients et les familles sont satisfaits des soins que l’on donne. C’est sûr que nous avons toujours besoin de faire les choses le plus rapidement possibles, donc un commentaire que je me donnerais serait de passer plus de temps avec les patients, mais le problème est qu’il y en a plein d’autres qui attendent dans la salle, et qu’on doit maintenir l’équilibre entre la qualité et la quantité. C’est bien beau de voir 2 patients de façon très complètes dans une journée, mais la demande est tellement grande qu’il faut aussi en voir le plus possible ! (J’imagine que cette question excluait les critiques de mon épouse ?!?!).

Comment vos collègues vous décriraient-ils ? 

  • Efficace pour la spécialité choisie. 

  • Patiente, calme, respectueuse, travaillante

  • Ils doivent dire que je travaille beaucoup dans toute sorte d’autres projets à part les soins au patient. Et c’est vrai ! Mais je le fais car je trouve cela intéressant et complémentaire à ma pratique.

Si vous aviez dû vous spécialiser en quelque chose d'autre, que serait-il et pourquoi ? 

  • Cardiologie.. J'ai hésité un peu... mais honnêtement, mes modèles de rôle en médecine interne me "parlaient" plus... et cf ci-haut la réponse sur le pourquoi de rester général

  • La médecine de soins intensifs à cause du défi et les soins aigus

  • Probablement pas en ORL … Sans blague, difficile à dire. C’est sûr que parfois j’aimerais bien passer un après-midi à ne pas me casser la tête et à regarder des images de radiographie, ou faire des échographies cardiaques ou des coloscopies. Mais d’un autre côté, comme c’est souvent la routine qui fait qu’un travail est ennuyeux, j’aurais peur de m’ennuyer assez rapidement. Et le problème en médecine, c’est que notre carrière dure 30 ans, donc ça peut être long si on a un travail ennuyant !

Est-ce que votre spécialité supporte bien les blagues au travail ?

  • J'aurais dit oui... les résidents sont généralement surpris de l'ambiances des partys de l'AMSIQ

  • Absolument

  • Je ne suis pas sûr que les internistes ont la réputation d’être les clowns dans la place, mais oui l’atmosphère de travail est très conviviale chez nous. Et comme il y a souvent beaucoup d’internistes dans un groupe de travail, on a l’avantage d’avoir toute sorte de côtoyer toute sorte de personnalité ! 

Comment planifiez-vous vos vacances ?

  • Quand c'est possible. Il y a un gros rush côté recherche au début de l'automne donc sa limite un peu la deuxième moitié de l'été et je fais souvent mes semaines en juillet. Sauf que la recherche est chronophage mais relativement flexible. Je prends donc moins de semaines complètes, mais plus des moments opportunistes avec la famille.

  • Six mois d’avance quand on fait l’horaire du service. En famille, avec mon conjoint et mes quatre enfants. En voyage, souvent en Afrique où j’ai ouvert une école primaire, histoire d’occuper mes temps libres…

  • Jamais durant les séries de hockey.  Pour le reste…

 

Pourquoi choisir la médecine interne générale au lieu des sous-branches de la spécialité ?

  • Pour la variabilité, la flexibilité, la capacité de travailler partout, la possibilité de changer notre pratique drastiquement durant la carrière, l'implication en enseignement en région, l'excellent match avec la recherche et peut-être surtout la curiosité par rapport au défis diagnostiques.

  • Clairement pour la diversité des cas rencontrés et pour le travail de détective omnipotent : si l’œdème du membre inférieur référé d’Asbestos avec hématurie macro vendredi pm avait l’air d’un néo de la vessie avec thrombophlébite profonde paranéoplasique au téléphone, quand il arrive, c’est clairement une polyarthrite rhumatoïde et son hématurie, une néphropathie à IgA. Et le plus extraordinaire, je peux diagnostiquer tout ça!!!

  • Parce qu’on reste pas mauvais partout, donc on peut faire de tout.  Et on n’est pas super bon nulle part, donc on reste toujours à l’affût et jamais blasé.  Meilleure position pour avoir une pratique intéressante!

 

Qu'est-ce qui vous stresse le plus dans votre pratique ?

  • Franchement, je ne suis pas vraiment quelqu'un de stressé en général. La confection des horaires pour que tout arrive des deux côtés ?

  • Le flot incessant de résultats de laboratoires, de messages de patients, d’appel sur la pagette. Être toujours en retard, jamais d’avance

  • Manquer quelque chose de simple en cherchant quelque chose de trop compliqué.

Quelle est la spécialité que vous ne feriez jamais? Pourquoi?

  • Toute forme de chirurgie. Aucun intérêt manuel. Ce qui se passe dans ma tête m’excite plus!

  • Aucune.  Je pense que je serais capable d’aimer un peu n’importe quoi…  et de m’en sortir pas trop mal!

Quelle voiture conduisez-vous ?

  • Outback. C'est une voiture. 

  • Une petite Chevrolet Bolt électrique!

  • Un utilitaire sport Infiniti.  Assez de place pour les mousses, les vélos, les stocks de hockey, les skis, …

Les étudiants/résidents vous font-ils parfois sentir dépasser ? 

  • Je l'aurais vu du côté que ça me permet de rester à jour! Je trouve qu'il est super stimulant de travailler en centre universitaire pour l'aspect maintien de compétences, rester à jour, être réflexif quant à sa pratique et avoir un aspect historique quand ça fait plus de 10 ans de pratique.

  • Cela peut arriver à l'occasion, et c'est toute à fait normale!

  • Continuellement ! Et c’est parfait comme ça, ça prouve qu’ils ont de bonnes connaissances ! En fait, en début de pratique, on a souvent le syndrome de l’imposteur, on ne peut pas croire qu’on va pouvoir traiter tous les patients, on a l’impression qu’on n’était pas si bon que ça pour passer ce cours de médecine. À l’inverse, quand on prend de l’expérience, on a l’impression d’en oublier et de ne pas être aussi bon qu’avant, et on a aussi le désavantage de pouvoir s’imaginer tout ce qui pourrait aller mal avec un patient ou s'imaginer toutes les erreurs potentielles qu’on peut faire avec le diagnostic et le traitement. Mais je pense que peu importe où on est rendu dans notre cheminement, l’important est de faire de notre mieux le plus souvent possible !

bottom of page